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[Chronique littéraire] : Les Liaisons dangereuses


 
 

Résumé



La jeune Cécile Volanges quitte son couvent pour faire l’apprentissage du monde et épouser le comte de Gercourt, mais une de ses parentes, la marquise de Merteuil, entend profiter de ce projet de mariage pour se venger d’une infidélité que lui a faite autrefois Gercourt. Elle charge donc son complice, le vicomte de Valmont, de pervertir Cécile avant ses noces. Mais loin de Paris, dans le château de sa vieille tante, Valmont s’est de son côté mis en tête de séduire la dévote présidente de Tourvel, et une idylle bientôt se noue entre la « petite Volanges » et le jeune Danceny.

 

Avis

J'ai découvert ce livre au lycée, grâce au brillant conseil de mon professeur de français particulièrement charismatique, j'ai d'ailleurs adoré chacune des lectures qu'il a pu nous conseiller. Mais avec celui-ci j'ai tout de suite accroché. Je suis habituellement très précautionneuse de mes livres que je considère comme des objets de collection (j'ai d'ailleurs énormément de mal à les prêter) aussi remarquerez vous que celui-ci est particulièrement abîmé puisque je l'ai lu à de nombreuses reprises. C'est mon livre préféré, je pense indétrônable, le joyeux de ma collection. Alors, pourquoi c'est génial :


Première raison : C'est un roman qui se passe au siècle des Lumières, et j'adore les romans de cette période. Mais pour ceux qui n'aimeraient pas, sachez qu'il n'est pas question de suivre un cours d'histoire. Loin de là, le livre traite de passion, de sentiments, de manipulations.


Deuxième raison : C'est un roman épistolaire, le premier que j'ai pu lire de ce genre, et je trouve que c'est très rafraîchissant.


Troisième raison : Ce livre est particulièrement moderne pour un classique, il est question de libertinage, de meneurs du jeu et de victimes abusées.


Le vicomte de Valmont et la marquise de Montreuil sont les meneurs du jeu, il est question de pervertir la jeune Cécile de Volanges une de leur victime, qui est sortie de son couvent pour se marier avec le comte de Gercourt dont la marquise souhaite se venger. Mais ce n'est pas leur seule victime. La présidente de Tourvel une dévote est aussi une marionnette de leur jeu libertin, elle est déchirée par les profonds sentiments qu'elle ressent pour le Vicomte dont on lui dit de se méfier et ses convictions puritaines. Le chevalier de Danceny épris de la jeune Cécile est aussi un de leur pantin, il devient un jouet aux mains de la Marquise. Deux autres personnages sont les témoins malheureux de ce jeu, la mère de Cécile, madame de Volanges, ainsi que madame de Rosemonde, la tante du Vicomte.


Quatrième raison : On peut prendre son temps pour le lire, ce sont des lettres plus ou moins longues. Mais nous ne sommes pas dans un roman qui donne envie de tourner les pages. Pas que celui-ci soit ennuyant, loin de là. Mais parce qu'il se savoure. Le livre est découpé en quatre parties qui sont les quatre temps forts de leur jeu, permettant de faire une pause entre ces parties pour d'autres lectures pourquoi pas. En effet, c'est un petit pavé, il faut trouver le courage de le commencer, mais vous ne serez pas déçus.


Cinquième raison : C'est selon moi le meilleur livre pour commencer à aimer les classiques si ce n'est pas trop notre truc et qu'on les considère comme des vieux livres poussiéreux et ennuyeux.


Sixième raison : On redécouvre toujours quelque chose à la relecture, ce qui est loin d'être le cas de tous les romans que j'ai pu avoir envie de relire. Le plaisir est chaque fois différent.





 


Extraits









"C'est bien assez d'être obliger de renoncer à l'aimer! il m'en coûterait trop de la haïr."


"Me boudez-vous, vicomte ? ou bien êtes-vous mort ? ou, ce qui y ressemblerait beaucoup, ne vivez-vous plus que pour votre présidente ? Cette femme, qui vous a rendu les illusions de la jeunesse, vous en rendra bientôt aussi les ridicules préjugés. Déjà vous voilà timide et esclave ; autant vaudrait être amoureux. Vous renoncez à vos heureuses témérités. Vous voilà donc vous conduisant sans principes, et donnant tout au hasard, ou plutôt au caprice. Ne vous souvient-il plus que l’amour est, comme la médecine, seulement l’art d’aider à la nature ? Vous voyez que je vous bats avec vos armes : mais je n’en prendrai pas d’orgueil ; car c’est bien battre un homme à terre. Il faut qu’elle se donne, me dites-vous : eh ! sans doute, il le faut ; aussi se donnera-t-elle comme les autres, avec cette différence que ce sera de mauvaise grâce. Mais, pour qu’elle finisse par se donner, le vrai moyen est de commencer par la prendre. Que cette ridicule distinction est bien un vrai déraisonnement de l’amour ! Je dis l’amour ; car vous êtes amoureux. Vous parler autrement, ce serait vous trahir ; ce serait vous cacher votre mal."














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